Le constructeur automobile français Renault a récemment annoncé un plan ambitieux visant à réduire considérablement les coûts de production de ses véhicules, en particulier les modèles électriques. L’objectif est de diminuer de 50% les coûts industriels des véhicules électriques et de 30% pour les véhicules thermiques d’ici 2027. Cette initiative intervient dans un contexte de concurrence accrue et d’inflation dans le secteur automobile. Une possible alliance avec Volkswagen est évoquée. De quoi faire baisser le prix des voitures de la gamme ? Pas tout à fait !
Renault vise une économie de coûts
Bien que cette réduction des coûts puisse sembler prometteuse pour les consommateurs, elle ne se traduira pas nécessairement par une baisse des prix des voitures. Les coûts industriels, qui incluent les dépenses énergétiques des usines, les salaires des employés et les frais logistiques, ne représentent en effet qu’une partie du prix final d’un véhicule. D’autres facteurs, tels que les coûts de développement, les prix des fournitures, les réglementations et la marge de profit souhaitée par Renault, jouent également un rôle crucial dans la détermination du prix final. Sur cet autre aspect, le constructeur ne communiqué pas et la logique de faire baisser les coûts de production pourrait être de retrouver justement de la marge, dans un monde de l’automobile en plein bouleversement.
Le plan de Renault ne se limite pas à la réduction des coûts. Il vise également à rendre les véhicules électriques plus accessibles. Deux nouveaux modèles sont prévus : la Renault 5, attendue pour 2024 à environ 25 000 euros, et la nouvelle Renault Twingo, prévue pour 2026 à environ 20 000 euros. Pour atteindre ces objectifs, Renault prévoit d’optimiser le temps de production dans ses usines, notamment en réduisant le temps de fabrication de la future Renault 5 électrique à 9 heures.
Renault veut soigner l’accès à l’électrique
L’accessibilité financière des voitures neuves reste un défi majeur pour Renault, comme pour d’autres constructeurs automobiles. Malgré l’engagement de la marque à proposer des véhicules abordables, l’inflation a affecté les prix de ses modèles. Par exemple, le prix d’une Clio 5 d’entrée de gamme a augmenté de 14 100 euros en 2019 à 18 500 euros actuellement. La marque au losange veut donc essayer de limiter cette inflation dépendante de critères qu’elle ne maîtrise pas toujours.
Renault met l’accent sur le marché des véhicules d’occasion, en proposant des voitures remises à neuf, notamment à travers sa “Refactory” à Flins. Une initiative qu’il faut saluer, pour mettre en avant le parc roulant, et ne pas chercher systématiquement à valoriser le neuf en comparaison de l’occasion.
Renault s’efforce de réduire les coûts de production pour rester compétitif. Mais l’impact de ces efforts sur les prix des véhicules pour les consommateurs reste incertain.