Dans un contexte de hausse des prix du carburant, le gouvernement français a annoncé une mesure pour soutenir les automobilistes : l’extension du chèque carburant à 1,6 million de personnes supplémentaires à partir du 1er janvier 2024. Cette initiative, qui représente un coût total d’environ 600 millions d’euros, vise à alléger le fardeau financier des conducteurs face à l’augmentation continue des coûts de l’essence.
Le chèque carburant, d’une valeur de 100 euros, sera désormais accessible à 60% des travailleurs utilisant leur véhicule personnel pour les trajets domicile-travail, contre 50% auparavant. Cette extension, confirmée par le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, est une réponse directe aux préoccupations croissantes des Français quant à l’accessibilité du transport. “Ce chèque de 100 euros est une aide précieuse pour les Français qui doivent prendre leur voiture pour se rendre au travail, et bénéficiera aussi aux classes moyennes”, a-t-il simplement expliqué.
D’après les calculs de Bercy, cette aide équivaut à un soutien de 20 centimes par litre sur une période de six mois pour un conducteur parcourant 12 200 kilomètres annuellement avec un véhicule consommant 6,5 litres pour 100 kilomètres.
Cette aide financière immédiate, pensée pour améliorer le budget des Français, est une mesure qui n’aide pas à réduire la dépendance aux véhicules thermiques. Tony Renucci, directeur général de l’association Respire, met en lumière les implications environnementales de telles aides, appelant à des solutions plus durables pour réduire la dépendance aux carburants fossiles et améliorer la qualité de l’air.
“On entretient du coup une dépendance aux véhicules thermiques individuels. Ce que moi, je reproche au gouvernement, c’est que dès qu’il s’agit de mettre en place les mesures nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’air, comme la zone à faible émission, là, il recule”, dénonce-t-il.
Cette annonce arrive avec un ensemble d’autres mesures qui touchent les automobilistes. C’est le cas par exemple avec la fin des sanctions pour les petits excès de vitesse annoncée pour le 1er janvier, ou encore l’arrêt de la carte verte papier pour justifier de son assurance auto.
